C'est une solution médicale qui est très peu connue, mais qui peut sauver une vie : le don de rein. Contrairement à la plupart des autres organes, on peut faire un don de l'un de ses reins vivant et continuer sa vie normalement. Dans beaucoup de cliniques du rein, on trouve des gens qui ont été transplantés. Il faut savoir que pour les personnes souffrant d'une insuffisance rénale, il existe deux solutions pour survivre : la dialyse à vie ou le don d'un rein.
Pourquoi envisager une greffe du rein ?
Lorsque le rein se détériore inexorablement, on parle en médecine d'une insuffisance rénale chronique, IRC. À la fin du processus de détérioration, le rein ne fonctionne plus et seul les malades doivent réaliser des dialyses régulièrement. Une greffe n'est malheureusement pas une solution qui s'adapte à tous les patients. Et tout le monde ne peut pas donner son rein à la personne de son choix, car il y a des problèmes de comptabilité. L'année dernière 3567 insuffisants rénaux ont profité d'une greffe et 15% ont reçu ce « cadeau » d'un proche. Malheureusement, il reste plus de 8000 patients en attente d'un donneur viable et compatible.
Don d'organe qui peut donner ?
Au niveau des liens, on peut évoquer toute la famille proche : parents, enfants, frères et sœurs, oncles et tantes, cousins germains, le conjoint ou un conjoint des parents. La législation s'est même ouverte à tout individu ayant partagé la vie du futur greffé pendant au moins deux ans. C'est la partie administrative avec évidemment l'obligation d'être majeur et volontaire. Il est absolument interdit et c'est même condamné par la Loi, d'acheter son rein à un tiers. La commission d'éthique va faire des recherches pour vérifier les liens et s'assurer que le don soit un acte altruiste. Le don d'organe ne doit pas devenir une façon de jouer au blackjack en ligne la vie des patients pour le profit d'un croupier… Il n'est pas question de créer un marché obséquieux où les plus riches seraient les mieux servis. Après que cette partie soit vérifiée et validée par le comité d'éthique, le donneur doit passer toute une batterie de tests cliniques, radiologiques et biologiques. Il doit évidemment être en parfaite santé et avoir deux reins en parfait état. La capacité de subir une opération qui nécessite une anesthésie totale et de s'en remettre sont évidemment au cœur de cette démarche. L'objectif est de sauver une personne, pas d'en mettre deux en danger.
La compatibilité paraît pour le grand public une chose assez mystérieuse. C'est pourtant relativement simple en théorie. Cette compatibilité permet à l'organe de mieux s'intégrer et donc de limiter la prise de médicaments anti-rejets. Les experts dans la transplantation de rein regardent d'abord les deux groupes sanguins : ils ne doivent pas être identiques, mais compatibles. Ensuite, c'est un test immunologique qui permet de vérifier la compatibilité des antigènes, HLA, car ils sont à l'origine de la plupart des rejets. C'est un long processus qui peut paraître parfois un peu trop bureaucratique, mais les enjeux sont trop importants pour le donneur et le receveur. Avec plus de 90% de greffe de rein qui sont parfaitement efficaces 10 ans après l'opération, on ne peut que louer la qualité du processus.
Une opération très bien maîtrisée :
La néphrectomie est le nom donné à l'opération qui consiste à retirer un rein que cela soit pour un don ou pour des raisons médicales comme par un exemple un cancer. Pour un don, l'opération ne change pas pour le donneur. Le chirurgien va simplement retirer intégralement un rein.
Il existe trois techniques pour réaliser cette néphrectomie.
- Coelioscopie Souvent utilisée pour une ablation partielle, elle est désormais utilisée pour éviter la taille des cicatrices et donc des risques d'infections. Les incisions sont réalisées sur le côté de la hanche.
- Laparotomie C'est la technique la plus courante pour un don de rein. Une incision est réalisée tout au long de la hanche pour retirer en toute sécurité le rein et ainsi le préserver avant la transplantation.
- Assistance robotisée C'est plutôt un nouvel outil qui va utiliser l'une des deux techniques précédentes. Le chirurgien va contrôler un robot pour un gain unique de précision et la possibilité d'opérer un patient depuis l'autre bout du monde.
Il faut compter une durée de trois à dix jours d'hospitalisation selon les cas. C'est une opération simple avec l'évolution des techniques et du matériel. C'est évidemment une opération qui se passe sous anesthésie. Il y a donc un rendez-vous et un suivi par anesthésie. Une fois l'opération terminée, le donneur devra prendre rendez-vous chez un néphrologue pour un contrôle et une échographie des reins.